Autodidacte, natif de Saint-Polycarpe et ayant fréquenté les premiers ateliers québécois d’orfèvrerie, Marcel Poirier s’est
formé aux idées nouvelles des années 1930. L’orfèvrerie était alors l’une des composantes majeures de ce renouveau
de l’art religieux lancé au Québec. Délaissant la tradition classique européenne, il va former, en compagnie de Rolande
Séguin, artiste spécialisée dans la sculpture de l’ivoire, un atelier qui produira en l’espace de trente-cinq ans des oeuvres
originales qui se retrouveront dans le patrimoine de nombreux prêtres et évêques. L’évolution constante des modèles
place la production de Marcel Poirier dans le contexte international d’une époque marquée par une transformation
des pratiques religieuses et du renouveau dans le style et l’utilisation des vases liturgiques.