Bonjour,

Je recherche le prénom d'un médecin nommé Berthiaume, ayant exercé à St-liboire dans les années 1890, et très certainement en 1897 lors de l'affaire du meurtre de JB Laplante par JB Guilmain.

Il est clair de par les documents d'époque que j'ai pu consulter que ce médecin était un frère de Mathilde Berthiaume, l'épouse de la victime, de Vitaline Berthiaume, la mère de l'accusé et de Désiré Berthiaume, oncle de l'accusé. Ces Berthiaume étaient filles et fils d'Isaac & Thérèse Ménard, dont j'ai trouvé 9 enfants: 5 filles et 4 garçons dont un mourut à l'âge de 2 ans.

Curieusement, ces documents mentionnent souvent le "Dr. Berthiaume", sans jamais donner son prénom. Mais ce n'était pas Désiré. Il reste donc deux frères, du moins à ma connaissance:

Le premier, Isaac Berthiaume (1856-1944), marié à Malvina Rodier, est l'arrière-grand-père de mon mari; ma belle-mère ne se souvient pas qu'il ait jamais été médecin.

L'autre frère est Louis Liguori Berthiaume (22-02-1859 - 05-04-1932), marié à Lucie Deslandes vers 1882 (mariage et parents de l'épouse non trouvés). Ce couple a vécu à St-Liboire et à St-Eugène-de-Grantham, et plusieurs de leurs enfants se sont retrouvés aux USA.

Ou alors, existerait-t-il un autre frère pas encore trouvé?

Merci pour votre aide,

Michelle

Isaac et Louis Liguori ont eu un enfant en 1889 à St-Liboire.  Les deux sont dits cultivateurs.  Le lien mène à la page 5 pour l'enfant de Louis Liguori.  Celui d'Isaac est à la page 2 :

https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3908534?docref=TT5Yi9TAUrVxYi9ctDaTpw

Yves

Une recherche dans le recensement de 1901 pour le comté de Bagot avec, comme critère, le mot Médecin, me retourne tous les médecins du comté.  Aucun Berthiaume n'y apparaît.  À St-Liboire, le médecin est Maximilien Chagnon.

Le village de Ste-Rosalie était aussi dans le comté de Bagot.  Jean-Baptiste Berthiaume revenait de chez son père à Ste-Rosalie lorsqu'il fut assasiné.

Yves
 

Bonjour Yves,

Je savais qu'Isaac était cultivateur et je me doutais bien que Louis l'étais aussi. Mais le mystère demeure:

Voici deux passages extraits du livre:

LES TROIS CRIMES

RAWDON, ST-CANUT, ST-LIBOIRE,

HISTOIRE COMPLETE DES MEURTRES. DETAILS HORRIBLES.

La vindicte publique par Jean Badreux

LE CRIME DE ST-LIBOIRE.

(...)

« Le samedi 30 octobre 1897, M. le Dr Berthiaume, médecin de la paroisse de St-Liboire, vit entrer chez lui M. Nadeau, forgeron. Ce brave ouvrier semblait très affairé et très ému. Supprimant les formules de politesse qu'il n'omettait jamais d'employer à l'égard du docteur, il lui dit, sans préambule:

—Dépêchez-vous docteur, je viens vous chercher. Vite, vite, il faut venir avec moi. Nous venons de trouver Johnny Laplante étendu au milieu du chemin, devant chez lui, et il nous a paru qu'il était mort. »

(...)

« Lorsque ces douloureuses formalités furent accomplies, le docteur Berthiaume jeta un drap sur le cadavre, en confia la garde à son frère Désiré, et alla prévenir par téléphone le coroner Blanchard. »

Voici le lien pour le livre duquel provient les citations que tu donnes :

https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/1988557?docref=lbo_orln7_VtSBn5fSq1KQ

Pour "Un drame au Labrador, on note qu'il s'agit d'un roman.  Si ce sont des romans, qu'est-ce qui est la réalité dans le récit.

J'ai trouvé un article du 25 mai 1993 dans La Presse qui parle de l'affaire Guillemain.  Dès le départ, il ya discordance en ce qui concerne les personnes qui font la découverte du cadavre.  Voici le lien :

https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2175799

Qui dit vrai ?

Yves

Merci Yves. Il est vrai que le style du Badreux n'a rien du reportage objectif; c'est assez brodé, et pour un roman, ce n'est pas fameux non plus.

Quant à l'article de journal, je suis allée voir, mais...

Comme c'est en format image, je ne peux y accéder. Zut!

Bon, je mets une capture du début du texte.  Yves

Désolée, je ne comprends pas. Peut-être vous souvenez-vous de moi, la participante non-voyante que vous avez aidée il y a un certain temps concernant la famille Sautet.

Quelle chance vous avez, vous qui voyez, de pouvoir lire les vieux journaux!

Bonne soirée.

Mes excuses, j'ai cru que c'était une autre Michèle sur le forum.  Dans ce cas, je transcris.  Je crois qu'ainsi vous pourrez en prendre connaissance.

     Le 30 octobre 1897, vers 19h 15, la voiture d'Hormidas Lapierre avance lentement sur un rang de Saint-Liboire, dans les parages de Saint-Hyacinthe, quand, tout à coup, le cheval refuse de faire un pas de plus.  Lapierre et les frères Bienvenue descendent pour voir ce qui ne va pas, ils en sont quittes pour une affreuse surprise:  le cadavre ensanglanté d'un homme gît sur la chaussée.  La nuit est déjà tombée, ils n'y voient goutte, ils se précipitent vers la maison la plus proche y quérir un fanal.

     Les voilà qui frappent à la porte de Jean-Baptiste Laplante;  c'est sa femme qui leur ouvre.  À l'annonce de la nouvelle, elle pâlit... Son mari n'est pas encore rentré du village voisin de Sainte-Rosalie ou il a rendu visite à son père.  Se pourrait-il que le pauvre homme soit mort à 40 pas de sa maison ?

     Son appréhension est confirmée quelques minutes plus tard au retour des trois hommes.  À la lueur du fanal, ils ont reconnu Jean-Baptiste à son costume, tant les coups qu'on lui a portés à la tête l'ont défiguré.  Le pauvre marchand de foin laisse dans la misère sa femme et ses huit enfants, lui qui était justement allé emprunté 200 dollars à son père.  On fouille ses poches, point de trace des fameux dollars....

Yves.

Bonjour Yves, Un gros merci pour ce travail de transcription. J'hésite toujours à demander ce genre de service mais je l'apprécie énormément.

Pouvez-vous me citer la source svp, auteur, titre de l'article? Je me demande bien ce qui a pu inciter quelqu'un de La Presse à s'intéresser, presque cent ans plus tard, au fameux "crime de St-Liboire"...

Merci et bonne journée!

L'article a paru dans La Presse, édition du 25 mai 1993, en page A8.  Il occupe la page entière et, à la fin, un petit encadré nous indique  "dimanche prochain,  OUTRAGE AU TRIBUNAL ".

Pour l'auteur, il est indiqué  "Daniel Proulx, collaboration spéciale".

Plus bas, une copie du texte concernant Daniel Proulx et tirée du site internet suivant :  https://editions.lapresse.ca/collections/proulx-daniel

Proulx, Daniel

Daniel Proulx s’intéresse aux affaires judiciaires depuis toujours. Au début des années 1990, il signe, quatre ans durant, une chronique hebdomadaire dans La Presse intitulée Des Crimes et des Hommes. À la même époque, il conçoit la série Les Grands Procès, diffusée sur la chaîne TVA. Il écrit ensuite les séries documentaires Les Procès Chocs puis Dossier Justice, animés par Yves Boisvert et diffusés sur la chaîne Canal D huit ans durant.

Yves.

Encore un gros merci!