Biographie Crete Alphida



Biographie Crete Alphida

Joseph-Alphida Crête est un cousin de Jean-J. Crête. Il a vu le jour à Saint-Stanislas le 9 juillet 1890 et il est le fils de Georges Crête, cultivateur, et d'Emma Bordeleau.

Il fit ses études à l'Académie du Sacré-Coeur de Grand-Mère ainsi qu'au Collège des optométristes de la province de Québec. Diplômé en optométrie en 1911, il s'installa à La Tuque.

Le 14 octobre 1913, à Saint-Zéphirin de La Tuque, il épousait Marie-Jeanne Paquin, fille d'Arthur Paquin, entrepreneur, et de Léa Trottier.

En 1916, il s'installe à Grand-Mère et, quelques années plus tard, participe activement à l'administration scolaire de cette ville.
 

Sa carrière politique

En 1931, il est élu pour représenter le comté de Laviolette à l'Assemblée législative du Québec.

En 1935, il démissionne afin de pouvoir militer sur la scène fédérale. Il est alors élu pour représenter le comté de Saint-Maurice-Laflèche à la Chambre des Communes; il est réélu en 1940, mais défait en 1945 par René Hamel, représentant du Bloc populaire.

Alors qu'il était à Ottawa, M. Crête lutta contre l'adoption du service militaire obligatoire, reniant même à ce moment-là la ligne de son parti, qui était au pouvoir. Il faisait partie du groupe dit des 11. Il publia un fascicule sur "le Canada et la Guerre".
 

Sa carrière professionnelle

Côté professionnel, M. Crête a été élu directeur de l'Association des Optométristes de la province en 1929 et 1930, puis vice-président du Collège de 1930 à 1932, puis président en 1933; il fut président du Collège des Optométristes de 1933 à 1948. C'est au cours de cette dernière période qu'il collabora à la rédaction de la Loi refondant la charte de l'Association.
 

Son implication sociale

Inutile de dire que d'autres organismes mirent à contribution les moments de loisirs de cet homme d'action: il fut président de la Commission Scolaire de Grand-Mère, membre de la Chambre de Commerce de sa ville, officier de la Croix-Rouge et même Chevalier de Colomb.

Optométriste de profession, il fut également trappeur, garde forestier, bijoutier, photographe et cinéaste. M. Crête fut président du club de chasse et de pêche Waskok, ce qui ne l'a pas empêché d'être membre de la Société de protection du gibier et du poisson de la Province de Québec.

Président du Collège des optométristes de la province de Québec de 1933 à 1948. Président de Crête Ltée et directeur d'Armand Rhéault Enr. A publié le Canada et la guerre (1941). Auteur du film Chasses et pêches canadiennes. Capitaine de la Grand-Mère Rifles Association. Membre de la Chambre de commerce de Grand-Mère et des Chevaliers de Colomb.

Note: il aurait même fait partie de la fanfare de St-Tite vers 1915; il jouait du clairon. Source: Histoire de St-Tite 1833-1992, p. 349.
 

Doctorat honorifique

En 1954, l'Université de Montréal décerne à M. Alphida Crête, diplômé de sa première promotion d'optométristes, un doctorat en optométrie "honoris causa". Un honneur qui venait s'ajouter à sa nomination comme président honoraire du Collège des Optométristes et Opticiens de la Province de Québec.

Son décès

Joseph-Alphida est décédé à Grand-Mère le 23 avril 1964, à l'âge de 73 ans. Inhumé à Grand-Mère, dans le cimetière Saint-Paul, le 23 avril 1964.

Il eût six enfants. Son fils Marcel, né à La Tuque, le 31 mai 1915, fut juge en chef à la Cour d'appel de Montréal. Une page spéciale lui est consacrée ailleurs sur notre site.

Anecdote: Tragique aventure


Frapper un récif en canot, perdre deux orignaux, leurs fusils et leur tente, nager jusqu'au rivage chargés de leur habit de chasse, marcher 5 jours avec rien à manger, coucher à la belle étoile pendant 5 nuits et atteindre la première habitation après 90 milles de marche pénible à travers bois, telle est la terrible aventure qui vient d'arriver à trois chasseurs sportsman bien connus de ce district: MM. Alphida Crête, bijoutier de Grand-Mère, A. Godbout de Garneau Jonction, et Freddie Crête, industriel de St-Tite.

Alors qu'ils se trouvaient en excursion de chasse sur le lac Bergeron, à 60 milles en haut de la Grande Rivière Flamand, en haut de la Tuque, ces trois sportsmen revenaient au rivage, ayant dans leur canot la viande de deux superbes orignaux, leur tente, leurs fusils, et tout leur bagage.

Tout à coup le canot de toile frappa un récif qui se trouvait submergé de quelques pouces.  La toile du canot se fendit en deux et l'embarcation coula à pic avec tout son contenu.  Les trois hommes furent précipités à l'eau avec leurs lourds vêtements et durent gagner le rivage à la nage.

Rendus sur la terre ferme, ils se trouvèrent devant rien.

"Heureusement qu'on avait des allumettes sèches dans un étui d'argent...  On alluma un feu et on se fit sécher.  Le jour on mangeait ce que l'on pouvait trouver dans les bois: quelques fruits d'automne et des racines."

Au bout de 5 jours, les chasseurs arrivèrent à la première habitation, exténués et mourant de faim.  Ils avaient encore de l'argent. Ils purent apaiser leur faim et se hâter ensuite vers la première gare de chemin de fer pour prendre le train qui les conduirait à La Tuque. Ils sont arrivés à Grand-Mère, hier soir, où ils firent le récit de leur terrible mésaventure au correspondant du Nouvelliste.

Source: Le Nouvelliste, 12 octobre 1922, p.1.
 

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