Biographie Christian Scott
Texte publié dans le journal interne de Groupe Soprin, Experts-Conseils
(maintenant Dessau) sous le titre de “Pleins feux sur… Christian Scott”, numéro
d’automne 1997. C’est l’année de
la publication de cet article que Christian rencontre Manon, qui sera sa future
épouse. Christian travaille depuis
1998 chez John Meunier inc., membre de Veolia Environnement, où il est
directeur de l’ingénierie de procédés depuis 2003.
(Suite: Texte de 1997 par Hélène Blondin, collègue de Soprin)
Ce ne fut pas facile de convaincre Christian Scott de passer sous les
feux de la rampe. "Vous ne pouvez pas faire un article sur moi, je suis le
rédacteur en chef. C'est comme si je me choisissais comme sujet
d'article!" À vrai dire nous ne l'avons pas convaincu. La décision, nous
l'avons prise sans son consentement. J'avais aussi décidé d'écrire l'article en
omettant l'entrevue mais c'était sans compter sur son inquiétude. N'en pouvant
plus, Christian a exigé un entretien question de contrôler minimalement le
contenu. Toutefois, j'avais déjà commencé
à écrire ce que je pensais de mon arni Christian avant qu'il ne rapplique tout
anxieux. J'ai gardé une partie de ce texte que je vous laisse lire avant
d'entrer dans les confidences de Christian.
Mes premières impressions
Christian est un être secret. Même si je le côtoie depuis plusieurs
années une partie de sa vie me reste étrangère. Pourquoi a-t-il tant voyagé
dans sa jeunesse. Suivait-il un père ou une mère globe-trotter ? Pourquoi le
génie comme choix de carrière plutôt que le journalisme ? Comment s'est-il
retrouvé chef arpenteur dans des équipes d'archéologues en France, Tunisie et
en Grèce? Autant de questions qui n'ont pas eu de réponse claire. Parce que des
réponses il y en a eues. Mais comme les deux passions de ce cher Christian sont
les voyages et les mots sous toutes leurs formes -récits, articles
scientifiques, notes de voyages, éditoriaux, - il réussit, avec une toute
petite question, à nous entraîner dans des dédales de souvenirs et d'anecdotes
qui nous font oublier l'origine première du voyage à travers le temps. Fin
jongleur, il répondra à toutes interrogations, sans jamais vous dire que vous
êtes indiscret. Mais au contenu fort détaillé de la réponse vous comprendrez sa
capacité à éluder par des entourloupettes gracieuses toutes questions trop
personnelles. Bon politicien, direz-vous. Peut-être ... mais à mon avis si la
politique l'intéresse ce n'est pas comme homme public. Comment pourrait-il
continuer à cacher cette partie de son être qu'il garde soigneusement pour
quelques intimes? À vrai dire, Christian est un intraverti qui parle beaucoup.
Est-ce possible ?
Après l'entrevue
Christian est un être discret, sensible, cultivé et possédant une
capacité extraordinaire pour l'analyse politico-historique. Sa culture, il la
doit à sa mère qui était, pour l'époque et le lieu (Abitibi), une femme hors du
commun. Sa mère, femme cultivée, artiste dans l'âme et philosophe de surcroit,
l'a entraîné dans des voyages à travers le monde attirée qu'elle était par la
culture classique et grande passionnée d'Orient, d'histoire et de géographie,
Christian a ainsi fait le tour du monde à l'âge où la plupart d'entre nous a à
peine fait le tour de son quartier. Pour Christian, chaque nom de pays, chaque
nom de ville évoque un parfum, une lumière, une émotion d'enfant qui lui
illumine les yeux et le fait soupirer tellement le prochain voyage est loin.
Les
voyages forment la jeunesse
Pour compléter la formation acquise en voyage,
Christian s'est vu imposer par sa mère le Collège Stanislas, culture classique
oblige, va sans dire. Cette formation a été interrompue pendant un an, le temps
d'un voyage aux Philippines. Qu'à cela ne tienne, Christian a passé haut la
main tous les examens de fin d'année à son retour. Mais cette année loin des
salles de cours lui a laisse une petite faiblesse: les maths sont devenues son talon
d'Achille. Pour raffermir un point faible quoi de mieux que de se plonger dans
un monde où les mathématiques sont la base de tous les raisonnements? De là
peut-être son choix de carrière...
De
Polytechnique à Soprin ADS
Après le collège, Christian a pris le chemin de l'École Polytechnique.
Une fois rendu sur la montagne, il a fait le tour du parascolaire tout en
travaillant à l'obtention de son baccalauréat en génie civil et son diplôme
d'études supérieures en gestion de projets. Je disais le tour des activités
parascolaires mais, pour être plus précise, je dois dire qu'il a surtout fait
dans les communications: représentant étudiant de génie civil à l'éducation (1985);
directeur du journal Le Polyscope (1986); animateur de la radio étudiante (1986-87);
président de l'Association des étudiants des cycles supérieurs de Polytechnique
-AECSP (1987-88); fondateur du journal de l'AECSP Le Recherché, etc.
Son premier défi sur le plan professionnel, il l'a trouvé chez le Groupe
VFA, où il a travaillé dans le domaine de l'alimentation en eau, de 1988 à
1990. Ce qui lui vient spontanément à l'esprit quand il parle de cette époque
ce sont les six voyages qu'il a fait dans divers villages inuits des baies
d'Hudson et d'Ungava. Tout en voyageant, travaillant et s'activant dans des
associations savantes, il a aussi réussi à mettre sur pied l'Info-VFA. De 1990
à 1992, il est à l'emploi du Groupe LGL/SNC-Lavalin en assainissement des eaux
(Carleton, Lacolle, Senneterre, Malioténam), et en eau potable (rivière Saint-Jean,…)
Chez Soprin ADS depuis 1992
Christian est entré chez Soprin à l'époque de la grande vague de
consultation, le Futurama. L'enthousiasme était à son comble et tous
s'entendaient sur un grand besoin de communication entre les différents niveaux
de l'entreprise. Christian en a profité pour mettre encore une fois un journal
sur pied, le 5ième de sa courte carrière. Journal que vous lisez en ce moment
donc un journal qui est dans sa 5ième année grâce à la grande disponibilité de
son rédacteur en chef et de sa capacité à encourager ses collaborateurs malgré
le nombre effarant d'heures de bénévolat que nécessite la parution de quatre
numéros par année.
Christian m'a promis que le Soprinfo est le dernier journal qu'il met
sur pied : "Quand j'arrive quelque part, s'il y a un journal je m'en
occupe, s'il n'y en a pas, j'en pars un. Mais le Soprinfo, c'est le dernier, je
le jure". J'espère que tes amis garderont une copie de cet article,
Christian et qu'ils auront le courage de te le montrer le jour où tu
t'engageras bénévolement dans un nouveau journal ou une revue ou un quelconque
projet de publication.
En plus de s'occuper activement du Soprinfo, d'être éditeur de la revue
de l'Association québecoise des techniques de l'environnement (AQTE, maintenant RESEAU environnement), Vecteur environnement,
distribuée dans 45 pays à travers le monde, d'être administrateur des
Sceptiques du Québec, Christian est aussi un bourreau de travail. Lorsqu'il
était au bureau de Longueuil, on pouvait toujours se rabattre sur lui quand le
soir, fatigué de travailler seul dans son coin, on voulait piquer une petite
jasette. Christian était immanquablement là avec sa bonne humeur et ses
histoires magiques.
J'allais oublier de vous dire dans quel centre d'expertise Christian
travaille et ce qu'il fait comme projet. Il travaille habituellement à Montréal
en Environnement. Il fait surtout du procédé de traitement pour l'eau potable
ou les eaux usées. Mais tout dernièrement,
il a été mute en Géotechnique et
ingénierie des matériaux afin de remplacer Raymond Côté. Alors il voyage
encore, toujours à l'affût de choses nouvelles à apprendre.
Mais pourquoi les communications?
"L'écriture c'est un simple exutoire au technique, ce qui m'intéresse
le plus c'est l'histoire, l'archéologie, les relations entre l'histoire et
l'actualité internationale. Je suis toujours ébahi de rencontrer dans la vie de
tous les jours des signes, des revendications, des habitudes qui remontent à
des temps immémoriaux. C'est pour cela que l'archéologie me passionne. On peut
trouver des réponses à mille questions de l'heure en fouillant un tant soit peu
dans notre passé..." Et voilà Christian qui est parti dans une envolée politico-historique
des plus intéressantes mais oh combien difficile à rendre sur papier. Nous
sommes passés en cinq minutes de l'Espagne, à la Catalogne, à l'Occitanie, à la
croisade contre les albigeois, au règne de Raymond ler sur le comté de Toulouse
pour revenir à une bouteille de vin fabriquée par les vignerons catalans et
tout cela pour expliquer le fait qu'aux guichets automatiques dans certaines
régions d'Espagne on offre le choix de différentes langues dont le castellano
au lieu de l'espagnol comme on pourrait s'y attendre. Vous avez compris la
relation entre tout cela? Moi qui étais là et qui ai tout entendu j'ai eu
peine à suivre le fil du raisonnement car mes bases en histoire sont un peu faibles puisque je préférais rêver aux garçons que d'écouter soeur Thérèse me parler de guerres, d'invasions et de
croisades meurtrières.
Christian, lui, connait son histoire et sa géographie sur le
bout des doigts, il peut aussi bien vous parler de son admiration pour la gauche européenne et ses acquis sociaux,
de sa déception de l'extrême centrisme de nos partis politiques et des raisons qui l'ont poussé à changer de camp et à devenir un nationaliste convaincu, le tout dans un seul souffle vous laissant pantois devant tant de culture, de vision
et de conviction. Christian a la parole facile et peut vous entretenir pendant des heures s'il n'avait une multitude d'autres choses à faire. Je commence à comprendre pourquoi il est encore célibataire, il n a pas de temps à consacrer à une relation amoureuse, il faudrait qu'il
abandonne au moins une de ses passions.
La diplomatie ou la politique
Comme deuxième carrière, Christian aimerait la politique ou
la diplomatie. "Je suis confortable en public, je me sens mieux dans le rôle du conférencier que dans une conversation en
face à face. Animer des foules et même essayer de prendre le plancher malgré les cris des fêtards
au party de Noël, rien de cela ne me fait peur." Il a d'ailleurs été échaudé l'an passé lorsqu'il a
essayé de nous transmettre les résultats de la campagne Centraide.
Avec grâce et élégance, il a attendu que les fêtards se taisent pour parler. Cette campagne est d'ailleurs une autre des activités
de Christian. Il a remis sur pied le comité il y a 5 ans et il y
travaille activement, ce qui nous a permis de recevoir tous les
certificats possibles -bronze, argent et or- pour notre participation à cette levée de fonds à des fins charitables.
Voici donc une toute petite parcelle de l’univers de Christian. Comme c’est un être complexe, j’ai
demandé à quelques uns de ses collègues de compléter le tableau, même si je
sais très bien qu’il est impossible de faire le tour d’une personne en une
page.
Hélène Blondin Christian Scott vu par Lucie Debien
Véritable moulin à paroles, Christian sait nous entraîner, par ses récits
truffés de mille détails, dans son univers de culture et de passion.
Christian est un de ces ingénieurs par qui même
le monde du génie peut devenir poétique et romantique. Sans cesse en quête de… chocolat,
armé d'un sens de l'humour à toute épreuve et d'une candide naïveté, Christian
parvient à ensoleiller nos rudes journées de travail.
Christian Scott vu par Jacques
Trottier
Christian est un journaliste né, et de haut calibre de
surcroit. Il adore jouer avec les idées et sait très bien les coucher sur
papier, avec élégance et de façon claire et structurée. Il est également
archéologue à ses heures: à preuve, il y consacre ses vacances annuelles depuis
plusieurs années, pour avoir le plaisir (douteux selon moi) de passer plusieurs
semaines sous le soleil du désert à rechercher de vieilles affaires ...
Christian est en outre remarqueblement sociable. Il est un animateur né
et se plait beaucoup dans le rôle de modérateur lors de discussions de groupe,
rôle dont il s'acquitte avec beaucoup de tact et de diplomatie.
Christian est enfin un bourreau de travail. Non
seulement il s'occupe de ses dossiers du bureau durant ses longues journées de
travail, mais il consacre aussi bénévolement beaucoup de soirées à diverses
associations et revues savantes.
Ces belles qualités expliquent peut-être pourquoi il
est l'ami de tous.
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