Biography Baucher Georges
"GEORGE Jacques misa juste en 1842, quand il favorisa l'achat par George, du premier moulin à carder de la Beauce, que le seigneur Taschereau venait de se faire construire près de son moulin banal de la Rivière du Domaine (Rivière Chassé). Il avait établi sa résidence près de ce moulin, une véritable mine d'or qu'il garda toute sa vie etqui lui permit d'édifier un complexe de moulins semi industriels sur les terrains avoisinants, lesquels devaient lancer Alphonse Chassé (son domestique en 1871) à qui la succession de George avait tout vendu en 1889. George travailleur et visionnaire comme son père, doué pour s'entourer de supporters et faire des affaires, eut beaucoup de succès dans ses entreprises. Il savait bâtir et acheter des moulins, en exploiter plusieurs a la fois, les mettre en valeur et les revendre profitablement. En 1856, il avait acquis l'emplacement du premier moulin banal à grains de la seigneurie sur la Rivière-du-vieux-moulin (Rivière Vallée) à l’ouest et y avait bâti un ensemble de moulins à grain, à griller, à carder, à fouler, à teindre et à scier, qu'il revendit en 1877. Vers 1858, il avait entrepris de construire au "trou de la Bisson" sur la rivière Belair, un autre moulin à farine et à carder, qu'il devait grossir en importance en 1867, par rachat du moulin à scie "de Penin" de Vital. Après sa mort en 1888, ses filles le vendirent à Henri Dutil, après avoir essayé pendant 13 ans d'exploiter ce dernier des moulins de leur père, avec comme meunier, leur cousin Gédéon Morency (fils de Richard). Dans les années 1870, Georges avait entrepris de remplacer l’eau par le feu pour actionner son moulin du domaine. Il s'était aussi lancé dans sa plus grande aventure de sciage, cette fois à Saint-Georges, sur la rivière Chaudière même, du coté est entre le pont, le barrage Sartigan actuels. C'était un gros moulin à vapeur, autour duquel plusieurs maisons d'ouvriers s'étaient greffées et qu'on a longtemps appelé "Village Morency". L'endroit avait été choisi pour profiter du flottage du bois sur la rivière et fut longtemps gardé en opération malgré les grosses débâcles et deux incendies majeurs. Il fut vendu en 1913, à Eugène Rodrigue. Il avait marié Thais Roberge en 1844 à Sainte-Marie, ils eurent huit fils et cinq filles, mais tous et toutes devaient mourir avant d'atteindre l'âge adulte, à l'exception de trois des filles. Ce drame était d'autant plus cruel que le fils George, faisait son classique au séminaire à Québec, quand la maladie l'emporta en 1875 à l'âge de 16 ans. Une autre fille, Marie-Flore- Thais devait aussi partir à l'âge de 20 ans. Marie-Agnès (1855-1930, 75 ans), épousait en 1889 à Saint-Georges, Alcide Beaulieu, père de l'avocat Marie-Louis. Anna et Célanire demeurèrent célibataires. De louables efforts furent déployées pour garder l'entreprise en marche à la mort de George, par sa veuve Thais, les trois filles et le gendre. Elles firent de bonnes conditions à Alphonse Chassé pour lui céder les installations du Domaine à Sainte-Marie. Elles intéressèrent Gédéon pour qu'il prenne charge de celles "du Penin" et avec Alcide, elles prirent en mains le moulin de Saint-Georges. En 1908, Alcide s'associait avec des Veilleux de Beauceville pour le commerce du bois et jetait les bases pour un nouveau moulin à scie à la vapeur, mais la société était dissoute au bout de deux ans. Finalement, c'est dans les pages de l'annuaire Marcotte de Québec 1920-1921 (l'équivalent du Lovells' de Montréal), que j'ai trouvé un dernier signe de vie de cette famille sympathique. On peut y lire dans la rubrique Morency; Mme Agnès, présidente Beaulieu Lumber Agency, 100 rue Saint-Cyrille. " Marcel Morency dans "Le Bauché dit Morency" Bulletin del'Association des familles Morency vol. 6 no 1 février 1996
|