Biographie Caplan Jean
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Marc-André Comeau et Mallet avec l’aide de Guitard, prétendent que Guillaume Caplan avait deux fils, John et un autre (Ambroise). [1][2],[3],[4] Denis Jean tient compte de la probabilité qu’au moins un descendant mâle continue le pedigree Caplan dans la baie des Chaleurs. [5]
Jean Caplan est inscrit au recensement de 1765 à Ristigouche. [6]
« John Caplan, marié à une amérindienne, Marie-Anne Dominique. » [7]
Notes de recherche
Mallet propose une liste de familles :
Jean Caplan[8] épousa (vers 1730) une Amérindienne inconnue, deux fils : Jean (vers 1744) et Alexis (vers 1745)
Il épousa en deuxième noce (vers 1746) Marie-Anne Dominique, autochtone, 4 enfants: Jean Baptiste (vers 1754), Marie (vers 1755), Marguerite (vers 1765-1805) et Catherine (vers 1767)
Les filles sont peut-être : Marie Caplan (-1813) et Catherine Caplan
Il y a une ville et une rivière nommée Caplan, dans la Baie-des-Chaleurs, avec une légende fondatrice entourant un vieil Amérindien nommé John Caplan. [9][10]
Jean Caplan (Junior) est inscrit au recensement de 1765 à Ristigouche. [11]
Antoine Caplan est inscrit au recensement de 1765 à Ristigouche. [12]
Gabriel Caplain est inscrit au Recensement de 1765 à Vaudreuil. [13]
Sources
↑ Comeau, Marc-André. « Pêcheur Normand, Famille Métisse : Genése de l’installation d’une famille de pêcheurs, les Mallet de d’Acadie, á la baie des Chaleurs. » Édition française. Publié le 7 septembre 2021. ISBN 978-2897912758. Publié par Septentrion. 287 pages, plus les abréviations, la bibliographie, l’index et la table des matières. p.100 et 101
↑ Comeau, p. 112-121, Chapitre IX, « Le Clan Caplan ».
↑ Mallet, Victorin N, Ph. D. « Evidence de communautes metisses autour de la baie des Chaleurs -- D’hier à aujourd’hui », livre de poche. Édition française. (Shediac Cape N.-B., Victorin N. Mallet, 2016) 470 pages, incluant bibliographie et annexes.
↑ Mallet, p. 391-422, schéma 9.
↑ Jean, Denis, « Ethnogenèse des premières Métis Canadiennes (1603-1763) », (thèse). Déc. 2011, Université de Moncton. Université de recherche de Moncton. 234 pages. Édition française. Édition PDF.
↑ PRDH #412851. Recensement, Ristigouche, Vers 1765
Rang Nom Âge É.m. Pr. Sexe
01 JEAN CAPLAN --- --- h
Origine : SAUVAGE
ENFANT(S) DE SEXE MASCULIN AGE(S) DE MOINS DE 15 ANS : 1
FEMME(S) : 1
HOMME(S) : 1
↑ Comeau, p. 117. Le premier fils fut John Caplan, qui épousa une native Marie-Anne Dominique, ...
↑ Mallet, p. 391-422, schéma 9.
↑ Division de la toponymie du Québec. « Caplan, Gaplanji’jg (Municipalité) - Variante autochtone traditionnelle. » [...] « Origine et signification Sur la rive nord de la baie des Chaleurs, en Gaspésie, se trouve la municipalité de Caplan, à l’origine une municipalité de la paroisse de Saint-Charles-de-Caplan, qui est devenue, en 1964, une municipalité de Caplan. » [...] « parfois, on croit qu’il s’agit du nom de famille d’un ancien Amérindien, John Kaplan ou Caplan, qui a longtemps campé à l’embouchure du Caplan » (Consulté le 24 octobre 2021) https://toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=10458
↑ Wikipédia "Caplan, au Québec, est situé sur la rive sud de la péninsule gaspésienne. [...] La rivière Caplan traverse la municipalité de Caplan, au Québec, et se jette dans la rive nord de la baie des Chaleurs. (Consulté le 24 octobre 2021)
↑ PRDH #412854, Recensement, Ristigouche, Vers 1765
Rang Nom Âge É.m. Pr. Sexe
01 JEAN CAPLAN --- --- h
Origine : SAUVAGE
ENFANT(S) DE SEXE FÉMINININ : 2
ENFANT(S) DE SEXE MASCULIN AGE(S) DE MOINS DE 15 ANS : 3
ENFANT(S) DE SEXE MASCULIN AGE(S) DE PLUS DE 15 ANS : 2
FEMME(S) : 1
HOMME(S) : 1
↑ PRDH #412856.
Recensement, Ristigouche, Vers 1765
Rang Nom Âge É.m. Pr. Sexe
01 ANTOINE CAPLAN --- --- h
Origine : SAUVAGE
ENFANT(S) DE SEXE FÉMINININ : 3
ENFANT(S) DE SEXE MASCULIN AGE(S) DE MOINS DE 15 ANS : 1
FEMME(S) : 1
HOMME(S) : 1
↑ PRDH #410174.
Recensement, Vaudreuil, Vers 1765
Rang Nom Âge É.m. Pr. Sexe
01 GABRIEL CAPLAIN --- --- h
HOMME(S) : 1
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150 ans Caplan
La rivière Jean Caplan
Même si le territoire de Caplan fait partie du territoire ancestral des Mi’gmaq, les traces écrites des membres de cette Première Nation ayant habité à Caplan sont assez minimes. Pourtant, on croise le nom de « Rivière Jean Caplan » dans de nombreux documents d’archives produits à des moments différents dans le temps. Ces traces écrites nous permettent d’affirmer hors de tout doute que le nom du village dérive du nom de famille « Caplan », un patronyme porté par de nombreuses personnes des communautés mi’gmaq de Gesgapegiag et de Listuguj.
En effet, on voit la mention de la « Rivière Jean Caplan » dans plusieurs documents d’archives du début du XIXe siècle :
Dans les journaux de Charles-F. Painchaud datés de 1814, celui-ci note du « beau temps à venir à la rivière de Jean Caplan »;
Dans un acte de baptême de 1826 la jeune Esther Bourdages, son père Frédérick Bordage (sic) est décrit comme « cultivateur à la rivière Jean Caplan »; l’acte figure dans les registres de Carleton;
Le 19 juillet 1829, le petit Sylvestre Ouellet est baptisé; il est le fils de Germain Ouellet, « cultivateur à la rivière à Jean Caplan », et d’une dénommée Sophie (nom de famille illisible). L’acte figure aussi dans les registres de Carleton;
En 1854, dans un acte de transaction foncière signé par le notaire LeBel, il est indiqué que François Garant a un « moulin situé sur la rivière Jean Caplan »;
En 1866, François Garant cède un terrain pour construire une chapelle dans le hameau de Rivière-Caplan en 1866; il est dit « meunier de la rivière Jean Caplan »;
Dans le volume 3 des Sessional Papers de 1867-1868, on mentionne que 3 églises catholiques sont en cours de construction, dont l’une à « Little Bonaventure, otherwise known as Jean Caplan River« ;
Une drôle de mention dans le Directory of federal real property de 1992 note que le bureau de poste de Caplan se trouve au 23, Jean-Caplan Hwy (Highway), c’est-à-dire à son emplacement actuel, au 23, boulevard Perron Ouest. Une erreur? Il s’agit pourtant d’un document fédéral officiel.
Mais quel Jean Caplan?
Il est maintenant assez clair que Jean Caplan a donné son nom complet à la localité, qui elle-même dérive de son hydronyme (« Rivière Jean Caplan »). Mais nombreux sont les Jean Caplan ayant existé! En outre, les documents d’archives que nous avons trouvé de la « rivière Jean Caplan » s’échelonnent entre 1814 et 1868. Il faut donc que notre Jean Caplan soit né bien avant 1814, car il occupait déjà les abords de la rivière à cette date – on peut même affirmer sans trop faire d’erreur qu’il devait déjà être adulte en 1814. Mais de quel individu s’agit-il?
Déjà, dans le Recensement de la Baye des Chaleurs de 1765, deux Jean Caplan sont notés comme habitants de Listuguj (Ristigouche). Le premier, du nom de Jeannot Caplan, apparaît sans femme, mais avec 2 garçons. Le second Jean Caplan figure avec une femme, ainsi que 5 garçons et deux filles. Les noms de toutes ces personnes sont inconnus. Le livre du Centenaire de Caplan soutient que le Jean Caplan ayant donné son nom à la rivière aurait été inhumé à 80 ans, dans le cimetière de Cascapédia, le 28 août 1824. Nous avons bien trouvé cet acte, mais la corrélation entre ce Jean Caplan et celui « à sa rivière » n’est pas aisée. L’acte ne précise aucun parent, femme ou enfant, rendant notre tâche d’identification un peu plus ardue. S’il a bien 80 ans, il serait né en 1744 et sa naissance est ainsi antérieure à tout registre gaspésien.
Au moins 14 couples formés d’un individu nommé « Jean Caplan » se sont mariés et ont eu des enfants antérieurement à 1814. D’autres Jean Caplan, parfois les descendants de ces couples ou d’autres Jean Caplan célibataires, sont aussi des candidats possibles.
COUPLE MARIAGE
Jean Caplan et Anne Coetene avant 1788 dans un lieu inconnu;
Jean Caplan et Anne Koueden (un autre!) avant 1804 dans un lieu inconnu
Pierre Caplan et Angélique Condo avant 1785 dans un lieu inconnu
Jean-Baptiste (François) Caplan et Marie-Jeanne Pomminville avant 1799 dans un lieu inconnu
Jean-Pierre Caplan et Félicité Augustin avant 1839 dans un lieu inconnu
Jean-Baptiste Caplan et Marie-Anastasie Étienne avant 1790 dans un lieu inconnu
Jean-Pierre Caplan et Marie Labauve avant 1797 dans un lieu inconnu
Jean Caplan et Marie-Anne Dominique mariés on ne sait quand; Marie-Anne et sa fille Marguerite semblent être inhumées le même jour, soit le 13 juin 1806 à Carleton
Jean-Pierre Caplan et Angélique Condo avant 1785 dans un lieu inconnu
Jean Caplan et Anne (nom de famille inconnu) date et lieu inconnus. Anne est décédée à 60 ans et est inhumée le 26 avril 1809
Jean Pierre Caplan et une dénommée Brigitte (noms de familles variables, tantôt « Masoseh » ou « François ») date et lieu inconnus
Jean-Pierre Caplan marié une première fois à Marie-Susanne Desdames à Carleton le 5 novembre 1812, puis à Jeanne Caplan le 16 novembre 1812, aussi à Carleton
Jean-Baptiste Caplan et Angélique Gagnon mariés on ne sait quand, mais qui font baptiser une fille le 24 février 1815 à Carleton
Jean-Baptiste Caplan et Marie Labove 27 juillet 1819 à Carleton
Où se situent tous ces Jean Caplan dans la descendance du premier ancêtre Caplan? Voyons cela de plus près.
L’ancêtre de tous les Caplan de la Gaspésie (et qui sont essentiellement Mi’gmaq aujourd’hui) serait Guillaume Capela, un commerçant originaire de Saint-Nicolas-de-la-Grave, en Gascogne, venu faire commerce à Percé. À un moment indéterminé, il épouse une femme d’origine autochtone au nom inconnu dont la signature mitochondriale (haplo-groupe C1c) est reconnue officiellement. Ce couple aura au moins eu 4 filles : Marguerite, Marie-Louise, Madeleine et Catherine. Des trois sœurs Marguerite, Madeleine et Catherine sont issues plusieurs familles pionnières de la Baie-des-Chaleurs : les Larocque, Chapados, Denis, Mallet, Lebrasseur, Huard, Langlois, Delarosbil, Castilloux, Michel et Aspirot, pour ne nommer que celles-ci.
Puisque le nom « Caplan » est porté par de nombreuses personnes aujourd’hui, il faut bien qu’il y ait eu un fils à l’origine de la lignée. Il n’est cependant pas aisé d’affirmer une connexion. Selon le chercheur Roger Guitard, un des fils de Guillaume porterait le nom de Jean Caplan; celui-ci aurait marié une femme autochtone inconnue, puis convole en secondes noces avec Marie-Anne Dominique vers 1746. Cette hypothèse est citée par les auteurs Victorin Mallet et Marc-André Comeau. Mais-est-ce le Jean Caplan à l’origine du nom « Rivière de Jean Caplan »?
Une autre hypothèse est qu’un des fils de Guillaume soit un dénommé Ambroise. Selon Victorin Mallet, ce dernier aurait eu 6 enfants avec une femme mi’gmaq dont le nom est inconnu, et auraient ensemble eu un garçon du nom de Jean-Pierre. Il est vrai qu’un Ambroise Caplan est présent à Listuguj en 1765. Mais est-il lié à Guillaume Capela? Un autre Ambroise figure dans la base de données du Programme de Recherche en Démographie Historique (PRDH); ce dernier aurait marié avant 1802 Pélagie Louisotte. Mais pas de « Jean » dans sa lignée directe. Enfin, ces hypothèses demeurent avant tout des hypothèses. Il n’est donc pas possible d’aller plus loin pour l’instant, et d’identifier « notre » Jean Caplan, ou plutôt, le Jean Caplan « à sa rivière ».
Une présence mi’gmaq à Caplan
Les Mi’gmaq habitent la Gaspésie depuis des temps immémoriaux. À travers les recensements et les actes de baptêmes, mariages et sépultures, on les retrouve dans presque tous les villages de la Baie. Quant aux Mi’gmaq ayant habité à Caplan, ceux-ci ne sont pas nombreux dans les registres paroissiaux ou civils. Un dénommé Charles Joseph Argumond serait né à Gaspé en 1882 des parents Joseph Argumond et Élizabeth Bujold de Saint-Charles de Caplan. Un an plus tard, un individu portant le même nom décède à Gaspé en 1883. Est-ce le même? Dur à dire, car l’acte mentionne seulement qu’il est le « son of Arguimond » de Caplan.
De même, un site archéologique a été recensé à Caplan. Il s’agit du site DaDj-1 qui est, selon l’archéologue Yves Chrétien, un site autochtone préhistorique indéterminé (12 000 à 450 AA (avant aujourd’hui)), potentiellement utilisé à titre de campement durant le Paléoindien récent. Des éléments de pierre taillée, ainsi qu’un échantillon de charbon de bois, ont été dévoilés lors de fouilles en 2019.
Pour conclure, le mystère demeure tout entier pour l’identification du Jean Caplan à l’origine du toponyme du village et de la rivière. Au mieux, cette petite escale permet de rétablir des vérités historiques liées à l’occupation mi’gmaq du territoire, et de clore le débat sur les hypothèses du nom de Caplan!
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