Biographie Thiffault Jules
REVENU AU «PAYS » DE SON ANCÊTRE AUGUSTIN ... JULES THIFFAULT

Jules Thiffault de Saint-Stanislas arrive de Québec où il goûta la réunion, le 6 juin 1999; Avec onze survivants du bataillon du Régiment de la Chaudière.
J'ai profité de son enthousiasme et de ses souvenirs rafraîchis pour lui faire résumer son histoire ; chacun de nous a un curriculum de vie unique.
Aîné de six enfants, il est né à Trois-Rivières, le 11 avril 1923, mais il vécut son enfance à Festubert, à la pointe nord du lac Brochet, le long de la voie ferrée du Canadien National, en direction de La Tuque. Son père possédait une scierie. Son grand-père Théode l'initiait aux richesses de la forêt. L'âge de l'école arrivé, sa grande-tante Améla l'invita à commencer son primaire chez elle, dans la maison de l'arrière-grand-père Théophile, menuisier remarquable de Saint-Sévérin.
En 1932, survint la mort de sa mère Laure-Yvonne Dufresne. À 9 ans, l'Orphelinat Saint-Dominique de Trois-Rivières l'accueillait. L'année suivante, son père Sévérin, ployant sous le découragement, vendit son «moulin à scie » à son frère Albert qui travaillait déjà pour la Shawinigan Engineering.
Jules poursuivit ses études jusqu'en 11e année à l'Académie Lasalle de Trois-Rivières. Par la suite, sa belle-maman Ernestine Panneton, remarquablement « douée » pour gérer les paies du beau-fils, le poussa à travailler le plus tôt à la Wabasso Cotton Cie à 10 cents l'heure. Mais la tante Onédine de Montréal voyait l'ambition du neveu et l'amena chez elle pour l'apprentissage d'un cours de boucherie, tout en ingurgitant l'anglais.
En 1940, notre adolescent de 17 ans réussit, malgré son âge, à se faire accepter dans le Régiment des Voltigeurs de Québec pour traverser outre-mer en 1943. En Angleterre, il fut transféré comme mécanicien-chauffeur dans le Régiment de la Chaudière. Blessé plusieurs fois, on le démobilisa le 14 février 1946. Il convole alors avec Simone Saint-Laurent, le 31 décembre de la même année. De nouveau civil, Jules rêve de développer le commerce de Pichette Nettoyeur. Dufresne Engineering étant le gros employeur au Québec, notre ami se lance dans un cours de trois ans à Kingston : Royal Mecanic Electrical Engineering. Aussi la Dufresne Engineering l'accepte à Gatineau.
À 43 ans, le besoin d'un milieu de travail plus calme et serein se fait sentir. Les Frères de l'Instruction chrétienne de Sainte-Croix l'embauchent comme cuisinier jusqu'au décès de son épouse Simone en juin 1984. Le veuvage ne dura pas longtemps. On lui fait rencontrer la veuve Rachel Cossette qu'il made le 9 septembre 1985. Pour lui, « qui prend femme, prend pays », Jules s'installe à Saint-Stanislas, voisin de la terre de son ancêtre Augustin. C'est un retraité qui dévore des livres, qui rencontre des personnes versées en histoire et en généalogie. À ma première rencontre avec lui, il devint un membre actif de l'Association des Tifault. Il manifesta son implication dans une correspondance teintée de patriotisme avec son exceptionnelle tante germaine, soeur de la Congrégation Notre-Dame, avec ses neveux et nièces qu'il désire gagner à notre association. Fidèle à nos rassemblements, Jules avec son épouse Rachel émet des réflexions très pertinentes. Ses souhaits ne trouvent pas toujours racine chez les siens, mais son passage laisse une semence.
L'Administration de notre Association a voulu reconnaître son intérêt et sa fidélité en lui confiant la tâche de porte-drapeau. De mon côté, il m'est toujours agréable de causer avec lui d'une part pour partager sa sagesse et d'autre part pour m'instruire de son vécu. La vie de certaines personnes sont parfois des maîtres d'histoire qui ne s'écrira jamais.
Paul-Émile Thiffault (Les Tifault d'Amérique).
Extrait du journal Le Timonier, Vol. 15 No. 2, P. 6 et 7 / Yvon Thiffault.

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