Biographie Rocher Guy
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C’est avec une immense tristesse que nous annonçons le décès de Guy Rocher, entouré affectueusement des siens, le 3 septembre 2025 à Montréal. Guy Rocher est né le 20 avril 1924 à Berthierville. Fils de feu Barthélemy Rocher et de feu Jeanne Magnan, frère ainé de feu Bernard Rocher (feu Éliane Forest), il laisse dans le deuil, outre son épouse Claire-Emmanuèle Depocas, ses filles Geneviève (feu Arnaud Bréart), Anne-Marie (David Leitch), Isabelle (Marc Perrault) et feu Claire, leur mère feu Suzanne Cloutier, Martine Côté (fille de son épouse), ses petites-filles feu Maxime, Julie (Antoni Szalowski), Laurence (Terence Marc) et Gabrielle (Philippe Bouffard), ses arrière-petits-enfants Alexi, LiLi Jade, Olivia et Jacob ainsi que ses neveux et nièces. Sa disparition afflige également ses amis, ses collègues et ses étudiants. Après des études classiques au Collège de l’Assomption (1935-1943), Guy Rocher obtient ses diplômes en sociologie de l’Université Laval (1947-1950) et de l’Université Harvard (1950-1958). Il débute sa carrière d’enseignement et de recherches à l’Université Laval (1952), puis rejoint l’Université de Montréal (1960-2010), d’abord au Département de sociologie et ensuite au Centre de Recherche en Droit Public. Durant près de soixante ans, il aura enseigné en pédagogue la sociologie à des milliers d’étudiants et pratiqué comme chercheur cette discipline dans différents domaines. Professeur émérite, il rédigea des centaines de publications, dont sa magistrale Introduction à la sociologie générale (1968) traduite en six langues, prononça d’innombrables conférences et participa à diverses associations au Québec, au Canada et à l’international. Il contribua ainsi au développement de la sociologie québécoise et à son rayonnement à travers le monde. Sa passion pour l’étude s’accompagnait d’un devoir d’engagement qui prend racine au sein de la Jeunesse Étudiante Catholique qu’il dirigera de 1944 à 1948. À titre de membre de la Commission royale d’enquête sur l’enseignement (1961-1966), il contribue à ce que toutes et tous accèdent au système d’éducation et se révèle ainsi être un des piliers de la Révolution tranquille. Puis, en tant que secrétaire général associé au Conseil exécutif et sous-ministre au Développement culturel sous Camille Laurin (1976-1979), et au Développement social sous Denis Lazure (1981-1983), dans le cabinet Lévesque du Parti Québécois, il participe notamment à l’élaboration et l’application de la Charte de la langue française (Loi 101). Il a aussi siégé au sein de plusieurs autres institutions publiques et organismes privés. Ses prises de position sur la place publique sont considérables (grève d’Asbestos, Loi des mesures de guerre, Printemps érable, laïcité, etc.). Guy Rocher a reçu de nombreux prix et distinctions en guise de reconnaissance pour son exceptionnelle contribution aux sciences sociales et à l’action publique, parmi lesquels le grade de Grand officier de l’Ordre national du Québec pour l’ensemble de son œuvre. La société québécoise se souviendra de Guy Rocher, homme de savoir et d’action, comme d’un intellectuel généreux, qui lègue aux générations futures une curiosité pour le changement social et le souci du bien commun. La famille tient à remercier l’équipe des soins palliatifs du Centre d’hébergement Champlain à Verdun pour leur bienveillance dans ses derniers moments. La population pourra rendre hommage à Guy Rocher lors de la chapelle ardente, le jeudi 2 octobre de 10 h à 12 h, à l'Agora du pavillon Judith-Jasmin de l’UQAM, située au 405, rue Sainte-Catherine Est, Montréal. La cérémonie d’hommage national suivra le jour même dès 14 h à la salle Pierre Mercure de l’UQAM, située au 300, boul. de Maisonneuve Est, Montréal. Source: La Presse
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