Biographie Major Leo



Biographie Major Leo

LÉO MAJOR – HÉRO NATIONAL DE LA VILLE DE ZWOLLE, PAYS-BAS.

Léo Major (né le 23 janvier 1921 à New Bedford1, Massachusetts, et mort le 12 octobre 20082,3 à Longueuil, au Québec) est un militaire canadien ayant servi dans Le Régiment de la Chaudière et le Royal 22e Régiment des Forces canadiennes. Il s'est distingué par ses actes de bravoure lors de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée.

Sommaire

1   Enfance
2   Seconde Guerre mondiale

2.1 Enrôlement
2.2 Entraînement
2.3 Débarquement en Normandie

2.3.1 Capture d'un Hanomag
2.3.2 Perte de l'œil gauche

2.4 Bataille de l'Escaut

2.4.1 Capture de 93 soldats
2.4.2 Dos brisé
2.4.3 Libération de Zwolle

3 Guerre de Corée et seconde DCM
4 Honneurs

4.1 Zwolle
4.2 Médailles

5 Hommages

5.1 Toponymie

6 Galerie d'images
7 Notes et références

Léo Major est le fils aîné d'Achille Major et d'Amanda Sévigny, une famille canadienne-française. Son père, ouvrier des chemins de fer Canadien National, bénéficie d'une affectation temporaire de travail pour un programme d'échange avec l'American Railroad Company. C'est pendant cette période, le 23 janvier 1921, que naît le premier des enfants de la famille d'Achille : Léo. Après l'achèvement de ses travaux, en septembre 1921, la famille retourne à Montréal — d'où les Major étaient originaires. Sa famille habite successivement au 1351 des Érables en 1924, au 4389 Chambord en 1935, puis finalement sur la rue Frontenac à partir de 1938.

Maison d'enfance de Léo Major sur la rue Frontenac

Au cours des 14 années suivantes, les parents de Léo ont 12 autres enfants. Son père étant souvent parti pendant de longues semaines, œuvrant sur un chantier de construction des chemins de fer, sa mère Amanda élève seule les 13 enfants. Léo subit à cette époque l'expérience traumatisante de son père qui, lorsqu'il revient d'un long séjour à l'extérieur, le bat avec sa ceinture à la suite des récits de sa mauvaise conduite que fait sa mère. Pour une raison qui demeure obscure, Léo est l'unique cible des crises de rage de son père. En plus des sévices, Léo est également soumis à de la violence psychologique, alors que son père le réprimande souvent en lui disant qu'il n'est « qu'un paresseux, une mauviette et un peureux qui ne pourra jamais réussir dans le monde compétitif d'aujourd'hui » 4. Dans les années 1920, son père Achille devient protestant. Léo va étudier à l'école anglaise jusqu'à l'âge de 14 ans.

À 14 ans, au cœur de la Grande Dépression, Léo quitte le domicile familial après une altercation avec son père pour aller vivre avec sa tante Annie et son oncle Émile Major, également résidents de Montréal (et parents du chanteur Aimé Major). Après un certain temps, il va habiter dans une ferme avec un couple sans enfant qui le traite comme leur fils. Il travaille comme agriculteur dans cette famille.

En 1938, Léo se trouve un emploi comme travailleur de construction à la gare centrale de Montréal, alors en chantier sur le site de l'ancienne gare, près du centre-ville. Il y travaille physiquement et effectue des quarts de 9 à 10 heures par jour, six jours par semaine. Ne ménageant pas ses efforts, Léo force l'admiration de son contremaître, qui remarque vite le penchant du jeune homme pour les missions difficiles et dangereuses ; Léo hérite ainsi du dynamitage de trous dans la roche, afin de consolider les pieux qui doivent soutenir les murs et les planchers du bâtiment.

Libération de Zwolle – Pays-Bas.

Le 13 avril 1945, Le Régiment de la Chaudière approche de la ville de Zwolle aux Pays-Bas, qui a alors une population d'environ 50 000 habitants11. Cette ville fait l'objet d'une forte résistance des troupes allemandes, durant les mois de mars et avril, 50 soldats canadiens perdent la vie chaque jour. Afin de connaître la force et la position de l'ennemi, le commandant du régiment demande deux volontaires avant de donner l'ordre à l'artillerie de pilonner la ville. Léo Major et son meilleur ami, Willy Arseneault, se portent volontaires.

Ils quittent la ferme vers 23 heures. Peu de temps après, Arseneault est tué par des tirs allemands après avoir accidentellement révélé la position de l'équipe. Furieux, Léo Major répond en tuant deux Allemands, mais le reste du peloton fuit dans un véhicule8. Il décide de poursuivre sa mission seul.

Il entre dans la ville de Zwolle durant la nuit et il se met à attaquer les patrouilles allemandes et à courir dans les rues de la ville en mitraillant et lançant des grenades dans les maisons vides afin de faire croire à l'invasion de la ville par les troupes canadiennes. Une dizaine de fois, il surprend des groupes de 8 à 10 soldats allemands : une fois capturés, il les dirige hors de la ville près des positions du régiment et les remet aux soldats canadiens français, puis retourne vers la ville pour continuer sa mission.

Au petit matin, il se rend compte que les dernières troupes allemandes ont quitté la ville et que Zwolle est libérée.

Pour ces actions, Léo Major reçoit sa première décoration Distinguished Conduct Medal (DCM), l'une des principales décorations britanniques pour acte de bravoure. Willy Arseneault reçoit le Lion de bronze à titre posthume en 1970 par la reine Juliana.

Il est reçu le 14 avril 1970 par la reine Juliana des Pays-Bas. Il reçoit le titre de citoyen d'honneur de Zwolle le 14 avril 2005 à l'âge de 84 ans.

La ville de Zwolle aux Pays-Bas a nommé une avenue importante en l'honneur de Léo Major : « Avenue Léo Major - Premier libérateur canadien de Zwolle (1921-2008) ».

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9o_Major

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