Biographie Irenee Forget
QUE SONT-IL DEVENUS?
Irenée Forget, toujours enraciné à Terrebonne
Pénélope Clermont Mardi 17 mai 2016
D’agriculteur passionné à maire dédié, Irenée Forget a façonné les bases du Terrebonne qu’on connaît aujourd’hui. S’il est entré en politique à reculons, il s’est toujours fait un devoir de contribuer à l’avancement de sa municipalité, jusqu’à sa retraite en 1997. Aujourd’hui âgé de 84 ans, il coule des jours paisibles aux côtés de sa femme des 60 dernières années bientôt, et a repris contact avec la terre… grâce au jardinage.
Demeurant toujours dans la résidence de ses ancêtres sur la côte de Terrebonne – il est la 5e génération des Forget à y habiter –, l’ancien maire l’avoue d’entrée de jeu : «Je n’étais pas fou de politique», révèle-t-il de l’époque où il avait repris les rênes des terres du paternel. Cela ne veut pas dire qu’il manquait d’aplomb ou qu’il n’avait pas d’opinions pour autant. Le jeune Irenée s’était vivement opposé à un projet de Léon Martel, maire de Terrebonne de 1955 à 1965. Bref, il aura donc fallu le convaincre.
Après plusieurs demandes répétées, l’agriculteur, qui avait entre-temps développé une allergie aux poils d’animaux – ce qui n’est pas utile lorsqu’on possède un gros troupeau, comme celui qu’il avait –, a décidé de présenter sa candidature aux élections de 1973, encouragé par sa femme, Annette Dion-Forget.
Élu dans ce qui était à l’époque Saint-Louis-de-Terrebonne, il a succédé au maire Gilles Ouimet à son décès, en 1977, pour être réélu sans opposition en 1979 et en 1983. Lors de la fusion de Saint-Louis-de-Terrebonne à Terrebonne, en 1985, il a été élu, encore une fois sans opposition, cette même année et quatre ans plus tard. Après avoir remporté ses élections en 1993, il s’est retiré en 1997, alors qu’il était aussi préfet de la MRC Les Moulins.
Souvenirs d’un autre temps
Une fois à la retraite, Irenée Forget dit n’avoir jamais tenté de s’impliquer de quelque façon que ce soit dans le monde municipal. «Si tu vends ton entreprise, tu t’en vas. Tu n’as plus à t’en mêler, lance-t-il pour expliquer son geste. Je ne voulais pas mettre des bâtons dans les roues au nouveau maire.»
Si 20 années sont passées depuis ce temps, c’est avec bonne humeur qu’il aborde ce temps passé à la mairie, comme la période où il était agriculteur, qu’il adorait. «Un temps, je connaissais tout le monde qui avait une terre de Saint-Placide à Trois-Rivières! Je rencontre encore des cultivateurs, informe-t-il avec le regard allumé. Sur une ferme, il n’y a pas d’heures. On travaille!»
Comme à la mairie? Il répond alors d’un sourire affirmatif. «J’en avais trop à la fin. Je pouvais faire 90 heures par semaine», se souvient l’homme qui a du mal à cibler un des projets qu’il a mis en branle comme étant sa plus grande fierté. «J’ai toujours pris beaucoup de risques, admet-il, mais des risques calculés. Je voulais faire avancer les choses.»
**********
Funérailles Irenée Forget
1931-2023
La Ville de Terrebonne a annoncé que l’ancien maire de la municipalité de Saint-Louis-de-Terrebonne de 1977 à 1985 ainsi que de Terrebonne de 1985 à 1997, Irenée Forget, aura des funérailles civiques le 5 juillet prochain.
Décédé le 11 juin dernier à l’âge de 91 ans, l’actuel maire de Terrebonne, Mathieu Traversy, a indiqué que le maire Forget est un personnage marquant de l’histoire de la Ville, ayant laissé un héritage majeur, tant sur le plan culturel qu’économique, notamment par sa contribution à la création d’organismes.
En effet, le maire Forget est notamment derrière la régionalisation de l’usine de filtration d’eau, devenue la Régie d’aqueduc intermunicipale des Moulins (RAIM). Il a aussi fait l’acquisition de l’ancien cinéma de Terrebonne, qui a donné naissance au premier Théâtre du Vieux-Terrebonne. Il a contribué à la fondation de la Société de développement culturel de Terrebonne (SODECT), ainsi qu’à la mise en valeur de l’Île des Moulins et à la création du Groupe Plein Air Terrebonne, en plus d’être un précurseur dans la création du Centre local de développement économique, l’aménagement d’un premier parc industriel dans l’ouest et la modernisation du réseau routier par la construction d’un nouvel échangeur sur l’autoroute 640. C’est également sous sa gouverne que l’actuelle salle du conseil municipal fut inaugurée.
La famille recevra les condoléances à la Résidence funéraire St-Louis, le mercredi 5 juillet, de 11 h à 15 h. Les funérailles seront ouvertes à tous et célébrées en l’église Saint-Louis-de-France située sur la rue Saint-Louis, à 15 h. La messe sera célébrée par le curé Guy Guindon, en présence du maire Mathieu Traversy.
|