Biographie Belzile Emile
Un pionnier de la Coopérative agricole de la province (Tiré du livre du 125e anniversaire de St-Fabien) Émile Belzile, né le 27 mars 1867, était le fils de Louis Gagnon, dit Belzile, et de Justine Bélanger. À l’occasion de son mariage à Alphonsine Côté, le 9 juillet 1894, son père lui fit donation de la ferme acquise de Joseph D’Anjou, avec l’obligation de payer la somme de $4,365.76 à Mme D’Anjou. Cette propriété, située dans le village (St-Fabien), est occupée actuellement par la pharmacie Brossard et l’ancienne clinique médicale. Ce fut un cultivateur progressif qui se mérita la décoration de la médaille d’argent en 1934. À cette époque, il exploitait une ferme de 130 arpents en culture et une érablière de 1600 entailles, située au troisième rang ouest. C’était un éleveur de races pures : bovins Canadiens, moutons Oxford et porc Yorkshire qui lui méritèrent des trophées aux expositions agricoles. Il occupa plusieurs postes de confiance dont le secrétariat du Syndicat de Beurrerie, depuis sa fondation jusqu’en 1927. Il avait à préparer la paie des « patrons » pour le premier dimanche suivant les mois d’opérations, de mai à décembre, en faire la distribution en argent sonnant après la grand-messe du dimanche, à la porte de l’église. De 1917 à 1921, il fut maire de sa paroisse. Il participa à la fondation de la coopérative agricole de St-Fabien, et en fut le premier président de 1927-1934. Il était bien préparé à cette tâche car dès 1910, il avait fait partie du bureau de direction de la première coopérative agricole provinciale, qui portait le nom de « Coopérative des Fromagers du Québec », fondée à Bic en 1910 mais avec des sociétaires de Bic, St-Fabien et St-Valérien. Pourquoi des cultivateurs de St-Fabien furent-ils invités à participer à cette organisation ? D’abord, une vingtaine de producteurs ont toujours été fournisseurs de lait aux fromageries de Bic. Les cultivateurs du premier rang à l’est de la « Côte à Gendreau », au nombre de six, se dirigeait (sic) à la fromagerie de la « Côte de Repose ». Les cultivateurs du deuxième rang est et les trois cultivateurs du troisième est, alimentaient la fromagerie de Vital Roy du deuxième rang ouest de Bic. D’autre part, les producteurs de beurre et de fromage de St-Fabien voulaient expédier leurs produits en coopération avec ceux de Bic afin de diminuer les coûts de transport car, ensemble, ils complétaient un char de marchandise à destination de la Coopérative Centrale, à Québec, tous les quinze jours. (Informations fournies par Louis Boucher de Bic, le 20-08-76). Le 26 juin 1947, fut dévoilé le monument Boucher, par Émile Belzile, ancien directeur, et par le fils du héros de la fête, Louis Boucher. (Voir le Progrès du Golf de juillet 1947). Le monument fut érigé sur la ferme défrichée par Frédéric Boucher, située l’avant dernière du premier rang ouest de Bic. Le site fut donc bien choisi par les agronomes Art. Rioux de Rimouski et Lucien Roy de St-Fabien. On ne pouvait trouver un meilleur endroit, au nord de la route 132, entre les deux paroisses qui s’étaient données la main pour l’érection de cette première coopérative agricole. Sans doute, Émile Belzile a vécu, en ce jour, un des plus beaux de sa vie. Il revivait des souvenirs de 30 ans passés. Parmi ses activités paroissiales, il est à noter, qu’en société avec Ernest Ouellet, il opéra une meunerie à la rivière Sud-Ouest, au village de la Station. En 1916, il eut la douleur de perdre son épouse laissant 12 orphelins. Sa fille aînée, Diane, âgée de 16 ans, se charge d’élever ses jeunes frères et sœurs. À son mariage, Jeannette reprend la relève avec Palmire, qui devint religieuse s.s.r., décédée en 1975. Paul Léon vend la maison en 1958 au Dr Ligori Richard pour se construire une résidence voisine où la Banque Canadienne tient une succursale. Son frère Gonzague demeure avec lui. Jeannette et Marie Éva (Mme Dr Pierre Bégin) habitent Hull tandis que Thérèse (Mme Dr R. Bourgault) est à St-Pierre-du-Lac. Sont décédés : Romuald, agronome, Roland, agronome, Emmanuel, garagiste, Germain est retraité à Québec de la G.R.C. et du Bureau d’Enregistrement d’Amqui. Léonard est garagiste à Ste Clotilde, P.Q. La dignité, qui le distinguait des mortels, lui mérita le surnom de « Père Émile ». Son dévouement aux organisations paroissiales a laissé le souvenir d’une grande sagesse. Il est décédé le 19 décembre 1947. Avec lui, disparaissait la figure la plus illustre de l’histoire agricole de St-Fabien.
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