Biographie Madeleine Audy



Biographie Madeleine Audy

     Je suis le bébé de la famille de Freddy et Alice Audy. Je suis née le 14 novembre 1947 à Bonnyville en Alberta. J'ai évidemment suivi la famille dans ses nombreux déménagements lorsque j'étais toute petite. Je me souviens très peu de nos premières années en Alberta.

     J'ai commencé l'école au couvent de Bonnyville. Hélène et moi n'avons passé que quelques mois à cet endroit avant de rejoindre la famille à Grand Centre et d'aller à l'école à Fort Kent. De là, nous avons déménagé à Edmonton où j'ai fait ma 3e, 4e et 5e année à l'école Sacré-Cœur. Je n'ai passé qu'une année complète en compagnie d'Hélène au couvent de Morinville. Suzelle s'est jointe à nous après Noël et a été un vrai réconfort parce que je me sentais très seule et que je m'ennuyais beaucoup.

     De retour à l'école Sacré-Cœur, j'ai fait ma 7e, ma 8e et ma 9e année à l'Académie Assomption. J'ai terminé mon secondaire au St.Joseph High School en 12e année. C'est à cet endroit que j'ai rencontré mon futur époux, Ken Thomas, que j'ai épousé le 16 avril 1966. Ken est le fils de Jack Thomas et de Fernande Lavoie d'Edmonton.

     J'ai commencé à travailler comme secrétaire pour la plus grosse compagnie d'investissement à Edmonton: Principal Group. J'y ai travaillé presqu'un an. Puis, on m'a offert un emploi de secrétaire pour le Consulat du Japon qui venait tout juste d'ouvrir à Edmonton. J'ai passé trois années fascinantes à cet emploi jusqu'à ce que je donne naissance à mon premier enfant, un fils unique, Darryl, le 11 août 1970.

     Au cours des années, j'ai travaillé dans différents magasins comme cosméticienne; un travail que j'ai toujours aimé. De 1978 à 1982, j'étais secrétaire au département de l'ingénierie de la ville de Saint-Albert.

     Après les vacances d'été, j'ai travaillé comme secrétaire personnelle du Pasteur de la Faith Cathedral et, par la suite, je suis devenue secrétaire exécutive; poste que j'ai gardé jusqu'en août 1990. Depuis ce temps, je fais encore du travail de secrétariat à temps partiel pour la même église et je travaille aussi à temps partiel en compagnie de Rose-Hélène à un magasin de produits naturels à Saint-Albert.

     Comme Rose-Hélène et moi sommes les deux seules enfants nées en Alberta, notre expérience de vie familiale a été très différente de celle des plus âgés. De plus, nous étions les deux bébés de la famille. Il me semble que ma famille «immédiate» était composée plus souvent qu'autrement de Gabriel, Suzelle et Rose-Hélène; les autres apparaissant sporadiquement dans ma vie à différentes intervalles. On se référait à Rose-Hélène et à moi en nous appelant «les petites»; ce qui était en fait une marque d'affection. Ça peut aussi indiquer que nous avons probablement été un peu plus choyées ou gâtées que les autres.

     Quelquefois, il me semblait que les plus âgés étaient beaucoup plus des oncles et des tantes que des frères et sœurs. Je leur suis d'ailleurs reconnaissante pour tout l'amour et l'aide qu'ils m'ont apporté, m'aidant à faire mon chemin dans la vie. Chacun et chacune a une place spéciale dans mon cœur.

     Ma jeunesse, passée en compagnie de Gabriel et de Rose-Hélène, n'a jamais manqué de piquant. Rose-Hélène était une vraie «championne» pour monter des mauvais coups et nous mettre dans le trouble pendant que Gabriel, évidemment, était notre grand frère, le «héros», celui qui nous défendait. Suzelle était une «deuxième mère» pour nous, toujours là pour nous aider, nous consoler, s'assurant, entre autres, que nous puissions avoir quelques belles journées d'anniversaires de naissance. Et je me souviens très bien de la première paire de patins de fantaisie qu'elle m'a donné à Noël, la première année qu'elle a travaillée.

     Je n'oublierai jamais les belles petites robes que Fabienne m'achetait et des belles vacances d'été passées avec elle à Hinton lorsqu'elle était coiffeuse. Malgré que je n'ai jamais aimé ces coupes de cheveux qu'elle nous donnait sous les directives de maman.

     Jean-Noël et Marie m'ont souvent rendu visite au couvent de Bonnyville et m'amenaient à la ferme des Beauchemin durant les fins de semaine, à mon grand plaisir. Lorsque Gabriel, Rose-Hélène et moi étions en pension chez les Dufresne, près de Bonnyville, Jos et Marie-Paule nous amenaient chez eux pour les fins de semaine. Jos jouait du violon. Les voisins se rassemblaient à la maison. Je me souviendrai toujours de la spécialité culinaire de Marie-Paule: le canard sauvage ainsi que les beignes et le pain de ménage.

     Solange a toujours été notre «ange gardien» pendant que nous étions pensionnaires au couvent de Bonnyville. Elle avait un cœur d'or, tout comme aujourd'hui d'ailleurs. Jean Berchmans étaient très souvent au loin pendant mon enfance, mais je me souviens du fameux petit ourson Koala qu'il m'a envoyé d'Australie. Très peu de mes amies savaient ce que c'était qu'un Koala et se foutaient que j'aie un frère qui me l'avait envoyé de l'autre partie du monde.

     C'était plaisant d'avoir Guylande dans les environs car elle avait un sens de l'humour assez spécial. Même si je n'ai jamais appris le crochet aussi bien qu'elle, j'ai encore le beau châle blanc qu'elle a crocheté pour moi.

     Antonin était comme un oncle très précieux pour moi qui nous faisait rire avec ses farces sur Pee-Wee et Peanut. Il soutient qu'il ne se souvient pas de la petite chaise haute de poupée rose et bleue qu'il avait mise sous l'arbre de Noël pendant que j'étais à la Messe de minuit avec papa et maman. Je ne l'oublierai jamais. Cette année-là, j'ai eu la preuve que le Père Noël existait réellement.

     On m'a dit à plusieurs reprises que Ghislain et moi, nous nous ressemblions beaucoup. J'aimais à le visiter ainsi que son épouse Iris dans leur petit appartement lorsqu'ils se sont mariés. J'avais alors 9 ou 10 ans et pour m'agacer, il m'avait offert une cigarette. Comme une bonne petite fille, je n'ai jamais raconté l'histoire à maman.

     Mirelle et moi avons passé quelque temps ensemble alors qu'elle fréquentait l'école à Fort Nelson. Je me souviens des fruits qu'elle nous achetait avec l'argent qu'elle gagnait à garder les enfants. Mirelle était toujours là quand j'avais besoin d'être consolée ou d'un bon conseil. Elle a toujours été là même durant mon adolescence. On se souviendra de Mirelle comme d'une sœur qui a partagé son amour avec tous ses frères et sœurs.

     Après le décès de mon père, Viateur est devenu comme mon père adoptif. Maman et les enfants qui restaient à la maison pouvaient toujours compter sur lui. Comment aurions-nous été capable de faire face à la vie sans ses bons conseils? Je me demande comment il sera récompensé pour tout le bien qu'il a fait autour de lui.

     La vie nous a favorisé comme famille. Je demeure présentement dans un quartier résidentiel à Saint-Albert. Tout près, il y a un petit lac, des champs et une promenade qui nous permet de prendre des marches paisibles et de profiter de la vie.

     Mon époux, Ken, est un capitaine avec plus de trente ans de service dans le département des incendies de la ville d'Edmonton. Il se dévoue également auprès des prisonniers dans les prisons et dans les écoles en compagnie d'un ami de la famille.

     J'aime beaucoup m'adonner à mes passe-temps favoris, les arrangements floraux, le jardinage, mes poissons tropicaux et les petits animaux à fourrure qui nous adoptent.

     Je suis fière d'être une Audy et je garde un excellent souvenir de ma jeunesse.

Madeleine en 1995


Source: Viateur C. Audy, Nous étions seize..., La famille Audy 1945-1995, Edmonton, juillet 1995, 200 pages.

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