Biographie Delamarre Helene
HÉLÈNE DELAMARRE
Hélène DeLamarre entra au bureau de l'Oeuvre de S. Antoine à l'âge de 17 ans, dans l'intention de se dévouer aux oeuvres de charité. "S. Antoine, disait-elle dans la suite, m'a arrachée au monde pour me donner à Jésus par Marie; il faut que je fasse une grande sainte." Pareil idéal ne va certes pas sans une lutte persévérante contre le démon, contre le monde et contre soi-même. Pour s'assurer la victoire finale, elle résolut de se faire esclave de Marie, en prononça le voeu héroïque le 1er janvier 1916.
Depuis ce jour, la vertu lui devint facile et la souffrance, légère. Ses communions étaient si ferventes qu'elle y semblait jouir de la présence de Notre-Seigneur en personne. Elle fit une mort de prédestinée. Munie de tous les secours de la religion, et plusieurs fois fortifiée par la sainte communion pendant les vingt jours que la fièvre de l'influenza mit à consumer sa vie, elle garda jusqu'à la fin sa pleine lucidité d'esprit et, au milieu de terribles souffrances, permises sans doute par Dieu pour la complète purification de son âme, elle ne cessa de tourner sa pensée et son coeur vers le Dieu du tabernacle. "Qu'il fait bon, répétait-elle fréquemment, d'être si près du bon Dieu pour souffrir et mourir!" Comme hommage suprême à sa Mère du ciel, elle demanda qu'on allât à la Grotte, dès qu'elle aurait rendu le dernier soupir, chanter en son nom, une dernière fois devant la Madone, son cantique préféré, dont la dernière strophe se lit ainsi:
Voici bientôt le port:
Je ne crais pas la mort.
Salut, doux rivage,
Beau ciel sans nuage:
Je vais chanter au ciel:
Ave Maria!
Ce cantique éternel:
Ave Maria!
(Texte probablement écrit au verso de sa carte mortuaire).
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